Site Meter Le Blog à Madame: juillet 2007

lundi, juillet 30, 2007

Balayer devant sa porte

Prendre le genêt
Le lier bien serré
Ajouter un vieux manche
Et faire un beau balai

Respirer l'air d'été
Dessiner gestes amples
Chasser toutes les poussières
D'un passé si lointain

Faire s'envoler les cris
Les pleurs et les craintes
La boule au ventre la nuit
Toutes les humiliations

Nettoyer la cour
Des blessures tenaces
Frotter, chasser les marques
Des abandons fugaces

Balayer devant sa porte
Pour t'accueillir encore
Pour te sourire souvent
Pour t'aimer simplement

mercredi, juillet 18, 2007

On dirait qu'c'est l'été

Les tours sont glabres
Des linges sèchés
Quelques gamins
Tous colorés
Jouent aux babioles
Près des bagnoles
On dirait qu'c'est l'été

La cour est vide
L'école s'endort
Dans l'coin Hamid
Dit j'suis l'plus fort
Plus de commerces
Même s'il pleut à verse
On dirait qu'c'est l'été

Terrain de jeu
Rue aux enfants
La mer est loin
Une fois par an
Aller s'baigner
Au creux des vagues
Bus d'la mairie
On dirait qu'c'est l'été

lundi, juillet 16, 2007

Dimanche

Chaleur moite
Sueurs mélanges
Alcove d'anges
Et de baisers

Murmures d'amour
Sortie de jour
Intimité
Et de baisers

Chaque cellule
Devient p'tite bulle
Vole vers bonheur
Et des baisers

Une pensée si douce

Il regarda le ciel
Avant la pluie du soir
Altocumulus flocus
Et une pensée douce

Dans son regard levé
Un salut silencieux
Un souhait, un souffle
Une pensée si douce.

Une pensée si douce.

mardi, juillet 10, 2007

eh!

T'es
En train
D l'ire
Tous ces p'tits mots
Embrasse moi
Serre moi contr'toi
Je te souris
Plus fort la vie!

Oui

Dans le silence
Nos mains unies
Dans le regard
Nos yeux s'mélangent
T'aimer encore
Aimer cette vie
A tes côtés.

Tel est pris...

L'a mis le piège
Aux creux des herbes
L'a mis la mort
Au creux d'la vie

L'a pris la poudre
D'escampette
L'regard fuyant
La honte au front

L'a pris l'mépris
En pleine tête
Et vivre avec
C'est être coincé
Dans une tapette
A déjanté.

Marie

Marie
Par les chemins
De Bretagne
Vous alliez
Le ventre lourd
De celui
Sans nom du père
Qui deviendrait
Mon aïeul

Marie
Travail aux champs
Et les regards
Sur cet enfant
Un fils nommé
D'un autre nom

Marie
Entre vos yeux
Et mon regard
Si peu de temps
Quelques enfants
Marie
Une main tendue
Entre les ans
Juste un sourire
Juste un merci
A travers champs